Effets écotoxicologiques

Les études écotoxicologiques permettent d'obtenir des données sur les dangers présentés par le produit antiparasitaire pour les végétaux et les animaux non visés, tant sur terre que dans les étendues d'eau. Elles comprennent l'évaluation des données relatives aux effets létaux et sublétaux obtenues dans le cadre d'épreuves de toxicité aiguë et d'épreuves de toxicité à long terme pratiquées en laboratoire sur une gamme déterminée d'organismes types. On appelle concentration létale moyenne (LC50) la concentration qui entraîne le mort de 50 % des sujets, et concentration sans effet observé (CSEO), celle qui n'engendre aucun effet nocif observable.

Effets sur les espèces terrestres non visées

Le fabricant est tenu de fournir des données écotoxicologiques concernant les effets du produit antiparasitaire sur les oiseaux, les invertébrés et les végétaux. Chez les oiseaux, le colin de Virginie et le canard colvert sont les espèces généralement soumises aux épreuves. Des épreuves de toxicité aiguë et de toxicité à long terme par ingestion et des épreuves sur la reproduction sont pratiquées sur chacune de ces deux espèces. L'épreuve sur la reproduction vise à évaluer la mortalité chez les oiseaux adultes, les embryons et les oisillons, ainsi que les effets sublétaux, comme une baisse de la production d'oeufs et la ponte d'oeufs à coquille mince.

L'évaluation des risques chez les mammifères permet de prévoir les effets sur les mammifères sauvages. Au nombre de ces études figurent les épreuves de toxicité aiguë par voie orale et cutanée et par inhalation, les épreuves de toxicité à court terme et à long terme, et les études sur la génotoxicité, la toxicité pour la reproduction et la tératogénicité.

On effectue en outre des études de laboratoire pour déterminer la toxicité pour :

  • les vers de terre, qui ont une grande influence sur la fertilité du sol;
  • les invertébrés, comme les abeilles et les autres pollinisateurs;
  • les insectes prédateurs ou ravageurs et les acariens prédateurs;
  • les plantes vasculaires terrestres non visées.

Effets sur les espèces aquatiques non visées

Des épreuves de toxicité aiguë et à long terme sont pratiquées sur des espèces de poissons d'eau froide et d'eau chaude (la truite arc-en-ciel et le crapet à oreilles bleues, respectivement). Les données sur la toxicité chez les poissons marins sont examinées lorsqu'elles présentent un intérêt, compte tenu de l'utilisation proposée.

On passe en revue les renseignements sur la toxicité aiguë et à long terme pour les arthropodes aquatiques, comme les puces d'eau (Daphnia spp.), parce que ces espèces et d'autres espèces invertébrées occupent une place importante dans l'écosystème aquatique. Les effets sur les mollusques (crustacés et coquillages) sont examinés lorsque l'utilisation entraîne un dépôt dans l'environnement marin. On s'intéresse également aux résultats des épreuves de toxicité menées sur les algues d'eau douce et les algues marines ainsi que sur les plantes vasculaires aquatiques.

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