Questions fréquemment posées

Est-ce que cette étude démontre qu'une relation existe entre l'exposition au bruit provenant des éoliennes et des effets négatifs sur la santé et le bien-être?

Aucune preuve n'a été trouvée qui permettrait de supporter un lien entre l'exposition au bruit provenant des éoliennes et chacun des indicatifs de la santé autodéclarés et mesurés directement. Cependant, cette étude a démontré qu'il existe une relation entre l'augmentation des  niveaux de bruit provenant des éoliennes et le désagrément face à certaines caractéristiques associées aux éoliennes (ce qui inclut le bruit, les vibrations, l'effet stroboscopique, ainsi que les lumières clignotantes situées au-dessus des éoliennes).

Les résultats de cette recherche fournissent une évaluation beaucoup plus complète en ce qui a trait aux effets potentiels qu'une exposition aux éoliennes pourrait avoir sur la santé humaine, tenant compte du fait qu'elle considère autant des mesures de la santé physique autodéclarées que celles évaluées directement.

Il est important de prendre connaissance que les résultats de cette étude ne fournissent pas de résultats définitifs lorsqu'ils sont évalués hors contexte et doivent ainsi être considérés dans l'ensemble des publications et des bases de données scientifiques sur le sujet.  Il est également important de prendre note que cette étude ne permet pas d'établir aucune conclusion en ce qui a trait à la causalité (cause à effet direct) entre le bruit provenant des éoliennes et des effets sur la santé.

Est-ce que l'étude de Santé Canada dévoile de l'information aux personnes qui sont préoccupées par la possibilité que leurs symptômes soient reliés aux bruits de basse fréquence et aux niveaux d'infrasons associés aux éoliennes?

Quelques individus qui sont inclus dans l'échantillon étudié ont déclaré souffrir de certaines maladies; déclarations qui ont d'ailleurs été supportées par les résultats de mesures physiques prises directement. Cependant, la distribution de ces individus était aléatoire à travers l'échantillon (résidences étaient situés à des distances entre 250 mètres et 10 kilomètres des éoliennes) et aucune association n'a pu être établie  entre l'augmentation des niveaux de bruit des éoliennes et des effets sur la santé.

Les niveaux de bruits de basse fréquence et d'infrasons se trouvent à être inférieurs aux niveaux qui sont généralement considérés comme nocifs pour la santé humaine. Ces observations ont été supportées par les résultats du questionnaire.

Comment mes symptômes peuvent-ils être associés avec le "désagrément face au bruit des éoliennes", mais ne pas être associés avec les éoliennes elles-mêmes?

Un faible pourcentage des personnes interviewées ont déclaré un niveau élevé de désagrément face au bruit des éoliennes.

Bien que certaines personnes aient présenté des conditions de santé qui sont compatibles avec le désagrément (telles qu'une pression artérielle élevée, des migraines et des maux de tête), cela ne veut pas nécessairement dire que le désagrément est la cause de ces conditions,  puisque d'autres facteurs peuvent contribuer aux conditions observées.  De plus, ces conditions de santé ne peuvent pas être directement liées aux éoliennes, puisque les participants de l'étude sont  situés à des distances différentes des éoliennes et sont exposés à différents niveaux de bruit.

Des conditions de santé similaires ont été observées chez des personnes  ayant déclaré être fortement incommodées par la circulation routière. Dans certains cas, il est possible que ces conditions aient déjà été présentes chez ces individus avant l'installation d'éoliennes dans leurs communautés.

Pourquoi Santé Canada a dévoilé ses résultats comme étant "préliminaires" et n'a pas attendu que le processus de publication scientifique et d'évaluation par des pairs soit complété?

Conformément à la Loi sur la Statistique, Statistique Canada a établi la Politique sur la Diffusion Officielle, qui assure que les données sont protégées jusqu'à leur diffusion officielle. L'annonce de cette diffusion a été publiée le 6 novembre 2014 dans Le Quotidien, qui est le moyen de communication officiel par lequel Statistique Canada octroie un accès équitable aux données récemment diffusées pour toute personne intéressée par ces données. Afin d'être conforme aux pratiques concernant des bases de données à haut niveau d'intérêt publique, Santé Canada a dévoilé un résumé des principaux résultats en même temps que l'annonce faite par Statistique Canada. Avant la diffusion publique,  le résumé des résultats de l'étude a été évalué par des pairs et membres du Comité d'Experts de l'Étude sur le Bruit des Éoliennes, dont font partie des experts provenant de domaines tels que le bruit, la médecine clinique, l'évaluation d'impacts sur la santé, le sommeil, l'analyse statistique ainsi que l'épidémiologie. Les résultats sont considérés comme "préliminaires" tenant compte du fait qu'ils n'ont pas encore soumis au processus d'évaluation nécessaire à la publication dans des revues scientifiques. Des représentants d'organisations identifiées comme ayant des intérêts pour ce sujet ont été contactés et informés des résultats immédiatement  après l'annonce de la diffusion publique des résultats. Ceci a inclut des représentants des provinces et territoires, d'autres agences et départements du Gouvernement, des membres de "Wind Concerns Ontario", le Conseil du Médecin hygiéniste en Chef et des membres de l'industrie éolienne au Canada.

Pourquoi Santé Canada n'a pas inclut les personnes qui ont potentiellement abandonné leurs maisons?

Le nombre de résidences considérées comme n'étant pas valables pour l'échantillon de cette étude est considéré comme étant conforme au nombre prédit par Statistique Canada pour un milieu rural. Des 434 adresses non-valables, 138 ont été identifiées comme inhabitées pour des raisons inconnues ainsi que distribuées aléatoirement parmi les distances étudiées dans chaque province. Santé Canada n'a aucune information lui permettant de savoir pourquoi ces résidences sont inhabitées. Si les chercheurs avaient délibérément cherché à inclure les individus ayant potentiellement abandonné leur domicile, l'échantillon ne serait plus considéré comme aléatoire, ce qui aurait compromis l'intégrité de l'étude. L'Étude sur le Bruit des Éoliennes et la Santé de Santé Canada est une étude au niveau de la population et elle a été conçue de manière à pourvoir observer une réponse dans un grand échantillon.

Quelles mesures ont été entreprises par Santé Canada afin de s'assurer de la rigueur de la conception et de la méthodologie de l'étude?

La conception de l'étude de Santé Canada a subi un processus rigoureux d'évaluation par les pairs avant d'être finalisée.  En plus d'être révisée par les membres du Comité d'Experts de l'Étude sur le Bruit des Éoliennes et par des membres du Conseil des Sciences de Santé Canada, la conception de l'étude  a été partagée avec le Comité sur le Bruit de l'Organisation Mondiale de la Santé ainsi qu'avec des experts lors de conférences internationales telles qu'Inter-Noise 2012.  Le Département s'est également engagé dans un processus ouvert et transparent de consultation publique concernant la conception de l'étude, ce qui a permis d'inclure des individus concernés par le sujet, tel que des groupes de défense, des membres de l'industrie éolienne et des experts scientifiques. La conception méthodologique, ainsi que les noms et domaines d'expertise des membres du comité de recherche ont été publiés sur le site web de Santé Canada pour une période de consultation de 60 jours en juillet 2012. Cette période de consultation a généré plus de 950 commentaires; un résumé de ces commentaires ainsi que les réponses fournies par Santé Canada sont disponibles sur le site web de Santé Canada. La version finale de la méthodologie d'étude a été approuvée par le Comité d'éthique de la recherche de Santé Canada et de l'Agence de santé publique du Canada (ASPC) au mois de mars 2013.

Pourquoi l'étude porte-t-elle deux noms?

Le titre officiel donné par Statistique Canada à cette étude est  Étude sur le bruit ambiant et la santé. Lorsque les employés de Statistique Canada se sont rendus aux domiciles des répondants, ils ont présenté l'étude comme étant l'Étude sur le bruit ambiant et la santé et ont informé les répondants que le questionnaire et l'étude étaient tous deux utilisés pour évaluer le bruit ambiant et la santé. Cette approche a été adoptée afin de  réduire les biais au sein de l'échantillon au moment de la collecte des données. Santé Canada fait référence à cette étude en tant qu'Étude sur le bruit des éoliennes et la santé. La totalité du questionnaire est disponible sur le site du  Statistique Canada.

Quelles collectivités particulières ont-elles été incluses dans l'étude et pourquoi?

Les collectivités incluses dans l'étude ont été choisies au hasard parmi des collectivités avoisinantes d'installations éoliennes qui comportaient un nombre suffisant de résidences dans un rayon de dix kilomètres de l'installation afin qu'un échantillon de taille adéquate puisse être formé. Les régions  incluses dans l'étude ont été choisies dans le sud de l'Ontario et sur l'Île-du-Prince-Édouard. Le nom des collectivités particulières qui ont été incluses n'est pas fourni, dans un souci de protection de la confidentialité des renseignements sur les participants.

Pourquoi aucun enfant n'est-il visé par l'étude?

L'un des principaux objectifs de l'étude était d'évaluer l'incidence potentielle du bruit des éoliennes sur le sommeil. La structure du sommeil est très différente chez les enfants et chez les adultes. Ainsi, il est difficile de déterminer les répercussions potentielles d'une exposition au bruit des éoliennes chez les enfants. En outre, le questionnaire utilisé au cours de l'étude comportait des questions qui n'étaient pas adaptées aux mineurs.

Pourquoi une seule personne par foyer a-t-elle été interrogée dans le cadre de cette étude? 

Des experts en matière de conception de sondages ont exprimé  des préoccupations quant au fait d'interroger plusieurs répondants au sein d'un même foyer. Les réponses aux questions fournies par deux personnes résidant au même domicile peuvent ne pas être vraiment indépendantes, car il se peut que ces personnes aient un lien de parenté, ce qui pourrait influencer les résultats en introduisant du  biais.

Qu'en est-il des sous-stations qui se trouvent dans les parcs éoliens visés par l'étude?

Les sous-stations n'ont pas été incluses dans l'étude, car elles n'étaient pas présentes dans tous les parcs éoliens visés et, lorsqu'elles étaient présentes, il était impossible d'en isoler le bruit par rapport aux autres bruits émanant de l'environnement ou des éoliennes.

Pourquoi Santé Canada n'a-t-il pas analysé la valeur des propriétés?

Au moment où l'étude a été conçue,  il fallait maintenir un équilibre entre l'ajout de contenu au questionnaire et le risque d'un taux de participation réduit dû à t  la longueur excessive de celui-ci. L'analyse de la valeur des propriétés dépassait la portée de l'étude, qui était axée sur l'incidence potentielle de l'exposition au bruit des éoliennes sur la santé et le bien-être. Des analyses publiées récemment offrent une évaluation approfondie de la valeur des propriétés dans des zones situées à proximité d'installations éoliennes.

Que représente le cortisol mesuré dans les cheveux d'une personne?

Le cortisol est une hormone produite par l'organisme qui est souvent appelée « hormone du stress », car sa concentration augmente habituellement lorsque les personnes sont exposées à un agent stressant. Il a été démontré  que le cortisol s'accumulait dans la tige du cheveu lorsque celui-ci pousse au fil du temps. Le cheveu pousse à un rythme d'environ un centimètre par mois et, ainsi, la quantité de cortisol mesurée dans, par exemple, un échantillon de trois centimètres de cheveu, fournit une indication relative de la quantité de cortisol que l'organisme a produite durant les trois mois précédents. Ainsi, le cortisol du cheveu est un indicateur particulièrement utile lors d'une étude sur les effets potentiels sur la santé d'une exposition à long terme à un agent stressant comme le bruit provenant des éoliennes.

Pourquoi les répondants n'ont-ils été interrogés qu'à propos d'un nombre limité de maladies chroniques?

Les membres du Comité d'experts ont été consultés à propos des maladies chroniques qui ont été incluses dans le questionnaire. La prévalence de certaines maladies ou de certains symptômes est si faible dans la population générale que Santé Canada n'a pas pu déceler la moindre association. Une analyse de la littérature sur le sujet a été entreprise afin de relever l'incidence de maladies chroniques particulières dans la population générale.

Certaines des questions posées n'étaient pas reliées au bruit des éoliennes et pourraient être considérées comme offensantes pour les répondants. Pourquoi ont-elles été posées?

Il était important d'administrer des questionnaires valides normalisés, lorsqu'ils étaient disponibles, afin démesurer les critères évalués. Le questionnaire WHOQOL-BREF, l'Indice de qualité du sommeil de Pittsburgh et l'Échelle du stress perçu permettent de mesurer la qualité de vie, le sommeil et le stress, respectivement, et ont été fortement utilisés dans le contexte des sciences sociales. Lorsque ces questionnaires sont utilisés, il ne faut pas en modifier le contenu afin de maintenir leur validité et faciliter les comparaisons entre les études. La totalité du questionnaire est disponible sur le site du  Statistique Canada.

Comment justifie-t-on la mesure du bruit dans certains endroits et non pas dans tous?

L'étude prévoyait effectuer des mesures sur le terrain à court terme, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de certaines habitations et à proximité de la base des éoliennes. L'objectif de ces mesures était de recueillir des données d'observation et d'accumuler suffisamment de données afin de soutenir la modélisation utilisée pour calculer les valeurs pondérées A utilisées dans l'étude. Cet objectif a été atteint grâce au nombre de mesures effectuées.

Pourquoi Santé Canada a-t-il effectué ses mesures du bruit en été, lorsqu'il y a très peu de vent?

Il est vrai qu'en moyenne, le vent est plus faible durant les mois d'été qu'à tout autre moment de l'année. Dans le but de réduire au minimum le biais de sensibilisation, la collecte des mesures de bruit dans les collectivités n'a été entreprise qu'après que Statistique Canada a terminé les entrevues à domicile. Cela signifie que la collecte des mesures du bruit a débuté en juin 2013 et s'est poursuivie jusqu'en octobre 2013. Certaines des mesures sur le terrain ont dû être effectuées durant les mois d'été, simplement en raison de l'échéancier de la période de collecte des données. La prise de mesures durant des mois d'été se traduit simplement par le fait qu'il est parfois plus long d'accumuler suffisamment de données (il faut attendre plus de temps pour être en présence de l périodes venteuses). Il est important de noter que les mesures sur le terrain ont été effectuées uniquement dans le but d'accumuler suffisamment de données pour valider les valeurs pondérées A calculées qui ont été utilisées dans l'étude. Cet objectif a été atteint.

Quelle est la différence entre les fréquences élevées et basses et les différents décibels pondérés?

Les scientifiques qui étudient la réponse des collectivités face au bruit mesurent habituellement différents niveaux sonores avec une unité appelée décibel pondéré A (dBA). La pondération A reflète la manière dont les gens répondent à l'intensité de sons fréquemment rencontrés, c'est-à-dire qu'ils accordent moins d'importance aux fréquences auxquelles l'oreille est moins sensible. Pour la plupart des sources de bruit ambiant, il s'agit d'une pratique acceptable, mais, lorsqu'une source affiche une quantité importante de basses fréquences, un filtre pondéré A pourrait ne pas refléter complètement le caractère intrusif du son ou l'effet que celui-ci pourrait avoir (p. ex. nuisance). Dans ces cas, il pourrait être plus approprié d'utiliser un filtre pondéré C (dBC), car il est semblable au filtre pondéré A, sauf qu'il reflète davantage la contribution des fréquences plus basses que le filtre pondéré A. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le bruit, veuillez consulter le document intitulé Mis en oeuvre de la bruit.

Les résultats de cette étude s'appliquent-ils à tous les parcs éoliens du Canada?

Les collectivités particulières visées par l'étude n'ont pas été choisies au hasard parmi toutes les collectivités potentielles au Canada. En conséquence, les résultats de l'étude ne peuvent être généralisés à tous les parcs éoliens du pays. Les conclusions tirées par les auteurs sont limitées à l'échantillon qui a été utilisé pour effectuer l'étude.

Comment Santé Canada utilisera-t-il les résultats de l'étude?

Santé Canada ne formulera pas de recommandations à partir des résultats obtenus. Ceux-ci ne pourront pas être généralisés au-delà de l'échantillon utilisé pour l'étude. Lorsqu'il formulera des avis sur l'incidence du bruit environnemental sur la santé, le Ministère tiendra compte des résultats de l'étude, de pair avec l'ensemble actuel de données scientifiques probantes. Santé Canada continuera aussi d'examiner toute nouvelle publication scientifique qui deviendrait disponible.

Les résultats de l'étude aideront également les dirigeants ou personnes responsables lorsqu'ils prendront des décisions, formuleront des avis ou élaboreront des politiques concernant la conception, l'installation et l'exploitation de parcs éoliens. Les résultats seront partagés avec les provinces et les territoires et contribueront à parfaire les  connaissances mondiales sur le bruit provenant des éoliennes et la santé. Cependant, ces résultats ne donneront pas de réponse définitive à eux seuls.

Combien de modèles d'éoliennes seront-ils inclus dans l'étude?

Treize modèles d'éoliennes industrielles ont été évalués durant l'étude. Tous les modèles étaient des éoliennes à trois pales, dont la hauteur était entre 60 et 80 m et qui affichaient une capacité de production variant de 660 kW à 3 MW.

Quel était le montant de l'étude? Combien l'étude a-t-elle coûté?

Le budget initial de l'étude s'élevait à 1,8 million de dollars sur trois ans. En raison de modifications apportées durant la consultation du public, concernant notamment l'élaboration d'un questionnaire plus complet et la présence de  bruit de fréquence plus basse, et d'ajustements qui ont dû être effectués sur le terrain, le coût final de l'étude était d'environ 2,1 millions de dollars.

Les gens peuvent-ils recevoir les résultats des mesures du bruit effectuées à leur domicile ou à l'extérieur de celui-ci?

Des propriétaires de résidences pourraient demander un résumé des résultats des mesures du bruit effectuées sur leur propriété. Il est important de garder à l'esprit que ces mesures ont été effectuées à des fins de recherche uniquement, et ne sont pas conçues pour être utilisées en vue d'appuyer ou de réfuter une quelconque limite de bruit qui serait susceptible d'exister.

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