ARCHIVÉE - Définition des aliments « sains » : Analyse environnementale de la situation canadienne (2009) : Sommaire - Santé Canada

Faits saillants du rapport

Ce rapport constitue le sommaire d'un document commandé par Santé Canada dans le but d'obtenir une vue d'ensemble des politiques et des programmes canadiens faisant appel à des critères nutritionnels pour définir l'expression aliments « sain ». Il présente la rétroaction et le point de vue d'un petit échantillonnage des principaux organismes qui se sont dotés de programmes et de politiques établissant une définition des aliments « sain » ainsi que d'autres intervenants cultivant un intérêt à ce sujet.

Au Canada, il existe une variété de politiques et de programmes dans le cadre desquels des critères nutritionnels sont utilisés pour définir les aliments « sain », et ce, dans divers contextes. Notamment, 15 politiques provinciales sur la nutrition, au moins 20 politiques locales appliquées par des commissions scolaires, 8 programmes encadrant l'étiquetage des aliments sur le devant des emballages dans les épiceries, 7 programmes dans le domaine des services alimentaires et 6 programmes ciblant les distributeurs dans les écoles et les centres récréatifs ont été recensés. Un nombre important d'intervenants ont désigné le manque de normalisation de ces diverses démarches comme un problème important et ont exprimé leur désir de voir cette situation corrigée, du moins dans certains cas particuliers.

Sommaire complet

Introduction

Plusieurs politiques et programmes visant à aider les consommateurs à faire des choix d'aliments plus sains dans divers milieux existent au Canada, que ce soit dans les épiceries, les restaurants, les lieux publics ou les écoles. Les différences entre les critères établis dans ces politiques et programmes ont fait en sorte que divers intervenants réclament une intervention fédérale pour déterminer les critères visant à définir les aliments « sain » à des fins particulières, y compris pour l'étiquetage sur le devant de l'emballage, les lignes directrices sur la nutrition en milieu scolaire et la publicité sur les aliments et les boissons destinée aux enfants.

Méthode

Un tour d'horizon national, provincial et régional a été entrepris afin de repérer les programmes et les politiques qui ont recours à des critères nutritionnels pour définir les aliments « sain ». Ces programmes et politiques provenaient de gouvernements provinciaux et de collectivités régionales, de l'industrie, d'organismes du domaine de la santé, notamment d'organisations non gouvernementales, de sites Web d'entreprises et de groupes de consommateurs, de même que de comptes rendus de recherche. Dix-neuf entretiens avec des intervenants ont eu lieu. De plus, dans le but de connaître leur position, on a communiqué avec 15 autres intervenants ayant manifesté publiquement leur intérêt à l'égard de cette question, mais n'ayant mis en oeuvre ni programme ni politique définissant les aliments « sain ». Parmi eux, 13 ont communiqué leur point de vue.

Observations clés

Il existe actuellement deux politiques nationales qui font appel à des critères nutritionnels pour définir les aliments « sain » au Canada : l'Initiative canadienne pour la publicité sur les aliments et les boissons destinée aux enfants (ICP) et Bien manger avec le Guide alimentaire canadien (le Guide alimentaire canadien). Sur le plan provincial, la plupart des politiques et des programmes existants qui ont recours à des critères nutritionnels pour définir les aliments « sain » relèvent du domaine des directives sur l'alimentation en milieu scolaire.

Des programmes qui font appel à des critères nutritionnels pour définir les aliments « sain » ont été instaurés au sein de plusieurs établissements, soit dans les épiceries (étiquetage sur le devant de l'emballage), dans les restaurants et les entreprises de services alimentaires, dans les écoles (distributeurs et cafétérias) et dans les centres récréatifs. L'un des programmes ciblant l'étiquetage sur le devant de l'emballage a été mis en oeuvre par un organisme sans but lucratif (la Fondation des maladies du coeur) tandis que les autres sont proposés soit par le fabricant de produits alimentaires, soit par le détaillant.

Point de vue des intervenants

Vingt-neuf intervenants sélectionnés issus des gouvernements provinciaux, d'organismes sans but lucratif et de l'industrie ont exprimé leur point de vue sur le rôle du gouvernement fédéral dans la définition des aliments « sain » et sur la question de savoir si oui ou non celui-ci devrait la normaliser. Que ces intervenants soient en faveur ou contre l'intervention du gouvernement fédéral dans la définition des aliments « sain », tous ont confirmé que l'établissement de principes directeurs ou de conditions serait nécessaire à la réussite de l'élaboration et de la mise en oeuvre d'une définition des aliments « sain » si cette tâche devait incomber au gouvernement fédéral. Avoir recours à des critères, faire preuve de transparence au cours du processus et obtenir la participation des intervenants faisaient partie de ces principes et conditions.

Conclusion

Si Santé Canada décidait d'aller de l'avant dans l'élaboration d'une définition normalisée des aliments « sain », il lui faudrait garder à l'esprit les facteurs suivants :

  • Recherche sur les consommateurs et leur perception : On manque de données probantes sur la façon dont les consommateurs perçoivent l'étiquetage sur le devant de l'emballage, les programmes de nutrition en milieu scolaire et la publicité destinée aux enfants. En obtenant un aperçu de leur point de vue, Santé Canada pourrait appuyer ses décisions sur un raisonnement solidement étayé.
  • Consultation multisectorielle approfondie : Peu importe leur position, presque tous les intervenants ont évoqué une telle démarche.

Encadrement des discussions : Devant la variété de points de vue des intervenants, de même que la diversité des politiques et des programmes pour définir les aliments sains, Santé Canada devrait envisager différentes démarches visant à encadrer la question en vue de la consultation et de la recherche.

Pour vous procurer le rapport complet, veuillez communiquer avec Publications.

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