Incidents et accidents nucléaires antérieurs

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Fukushima Daiichi

Le 11 mars 2011, un tremblement de terre a provoqué un tsunami qui a tué plus de 20 000 personnes et a déclenché un grave accident nucléaire à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon. Cela a entraîné le rejet de matières radioactives dans l'environnement, provoquant des évacuations locales et obligeant les autorités du monde entier à prendre des mesures de santé publique et de sécurité, car de faibles niveaux de contaminants radioactifs ont été détectés dans le monde entier.

En réponse à l'accident de Fukushima Daiichi, de nombreux ministères fédéraux canadiens ont activé leurs plans d'urgence et leurs centres d'opérations d'urgence. En tant que ministère responsable du Plan fédéral en cas d'urgence nucléaire, Santé Canada a convoqué le Groupe d'évaluation technique multiministériel afin de fournir une évaluation coordonnée de la situation en vue de l'intervention du gouvernement.

Une surveillance radiologique étendue a été effectuée au Canada dans le cadre des programmes de surveillance radiologique du Canada. L'impact sur le Canada a été évalué en détail. Les résultats ont été présentés dans le Rapport spécial sur la radioactivité environnementale au Canada concernant les contaminants provenant de l'incident de Fukushima et résumés dans le Sommaire du rapport sur les contaminants au Canada provenant de l'accident de Fukushima. Il a été déterminé que l'exposition supplémentaire aux rayonnements due à l'accident était similaire dans les populations de tout le Canada et bien inférieure à l'exposition due au rayonnement naturel. Il a été déterminé que l'exposition supplémentaire aux rayonnements due à l'accident était similaire dans les populations de tout le Canada et bien inférieure à l'exposition due au rayonnement naturel.

Afin de surveiller l'impact potentiel à long terme de l'événement sur le Canada, le gouvernement du Canada est devenu un partenaire du réseau Integrated Fukushima Ocean Radionuclide Monitoring (InFORM) (disponible en anglais seulement) pour surveiller les niveaux de rayonnement au large de la côte de la Colombie-Britannique. Les données ont confirmé que les quantités de matières radioactives qui ont atteint le Canada étaient très faibles et ne présentaient aucun risque pour la santé humaine ou pour l'environnement.

Tchernobyl

Le 26 avril 1986, un accident s'est produit à la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine (qui à l'époque faisait partie de l'Union soviétique). Il s'agit de l'accident le plus grave de l'histoire de l'industrie nucléaire. En raison de la gravité de l'accident, 160 000 Ukrainiens ont été évacués et relocalisés de façon permanente.

Des matières radioactives provenant de l'accident de Tchernobyl ont été découvertes dans les pays voisins et dans certaines parties de l'Europe occidentale, démontrant pour la première fois que les accidents nucléaires peuvent entraîner des répercussions internationales. Cet accident a également démontré la nécessité de la coopération et des communications internationales, ainsi que des exigences transfrontalières dans les plans d'urgence nationaux.

Après Tchernobyl, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a élaboré des conventions internationales (Convention sur la notification rapide d'un accident nucléaire et Convention sur l'assistance en cas d'accident nucléaire ou de situation d'urgence radiologique). Le Canada est signataire de ces conventions.

Autres incidents nucléaires

1952 et 1958, Chalk River

Le 12 décembre 1952, le réacteur national de recherche expérimentale (réacteur NRX) des Laboratoires de Chalk River, en Ontario, a connu des problèmes mécaniques qui, jumelés à une erreur de l'opérateur, ont entraîné une surchauffe des barres de combustible et des dommages importants au cœur du réacteur NRX. Il s'agissait du premier accident de réacteur nucléaire au monde.

Le 23 mai 1958, la rupture d'une barre de combustible dans le réacteur national de recherche universel (réacteur NRU) a provoqué un incendie et la contamination du bâtiment NRU et de ses environs.

Dans les deux cas, l'armée canadienne a participé au nettoyage.

1978, COSMOS 954

Le 24 janvier 1978, un satellite de surveillance soviétique à propulsion nucléaire appelé COSMOS 954 s'est écrasé au Canada, dans les Territoires du Nord-Ouest. Ses débris ont recouvert une vaste étendue allant du Grand lac des Esclaves près de Yellowknife jusqu'au nord de l'Alberta et de la Saskatchewan. À l'époque, aucun ministère fédéral n'était chargé de réagir à un tel événement.

1979, Three Mile Island

Le 28 mars 1979, la fusion partielle d'un réacteur de la centrale nucléaire de Three Mile Island, en Pennsylvanie, a provoqué l'accident le plus grave de l'histoire de l'exploitation des centrales nucléaires commerciales aux États-Unis. Bien que les rejets radioactifs n'aient eu aucun effet décelable sur la santé des travailleurs de la centrale ou du public, l'accident a démontré la nécessité de conclure des accords de partenariat et d'accroître les communications entre le Canada et les États-Unis.

Cet incident et l'accident du COSMOS 954 ont incité le gouvernement du Canada à désigner Santé Canada comme ministère chargé de coordonner un Plan fédéral en cas d'urgence nucléaire.

1983, Pickering

Le 1er août 1983, un tube de force contenant une barre de combustible s'est rompu à la centrale nucléaire de Pickering, en Ontario. Même si une partie du liquide de refroidissement s'est échappée, on l'a récupéré avant qu'il ne quitte la centrale et aucune matière radioactive n'a été rejetée à l'extérieur du bâtiment de confinement.

1994, Pickering

Le 10 décembre 1994, une vanne défectueuse a entraîné la rupture d'une conduite dans un réacteur de la centrale nucléaire de Pickering, en Ontario. Cela a entraîné une perte importante du liquide de refroidissement et le déversement de 185 tonnes d'eau lourde. Le système de refroidissement d'urgence du cœur a été activé, empêchant ainsi un accident plus grave de se produire.

2009, Darlington

Le 21 décembre 2009, plus de 200 000 litres d'eau contenant des traces de tritium, l'isotope radioactif de l'hydrogène, ont été déversés dans le lac Ontario après que des travailleurs de la centrale nucléaire de Darlington, située en Ontario, eurent accidentellement rempli le mauvais réservoir avec un mélange de tritium et d'eau. La concentration de l'isotope trouvée dans le lac n'a pas présenté de danger pour les résidents.

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